Le manifeste de l’ECG.

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Que manque à nôtre médecin généraliste pour pouvoir interpréter correctement l’électrocardiogramme de ses patients? Quelle est cette brique qui manque dans sa pyramide de décision?

Un électrocardiogramme mal interprété, et une hypothèse biaisée…

… Le coût d’une mauvaise interprétation

Imaginez un scénario où notre médecin généraliste, confronté à l’ECG anormal du patient, doit prendre une décision sans l’avis d’un confrère plus expérimenté.

Elle s’appuie sur ses connaissances de bases sur l’ECG, souvent théorique et sans application sur des situations réelles.

Un médecin avec juste une formation théorique à l’électrocardiogramme.
La pyramide de décision de notre médecin

La pyramide de décision de notre médecin est faite unique d’une seule brique : La formation.

(Sur le schéma : la brique « décision » se trouve directement au dessus de la brique « formation » sans la brique « expérience » entre les deux …)

Cette formation est différente d’un médecin à un autre, mais généralement elle est construite lors de ses études de médecine et complétée par la lectures de quelques livres ou quelques ateliers pratiques.

Son hypothèse est la suivante : une douleur thoracique est un syndrome coronarien jusqu’à la preuve du contraire !

Faire un mauvais diagnostic est dangereux !

Le patient est dyspnéique, il a une embolie pulmonaire, c’est une situation d’urgence qui met en jeu le pronostic vital !

Faire un mauvais diagnostic peut ébranler la carrière du médecin, la réputation son hôpital et surtout la vie de son patient !

Avoir fait un faux diagnostic peut avoir des conséquences graves !


La confiance du patient envers le médecin et la structure est détériorée, affectant son avis (et celui de son environnement) pour tous soins futurs !

(Je parle bien évidemment dans l’hypothèse que le patient reste en vie, s’il est décédé suite aux conséquences de ce mauvais diagnostic, c’est encore plus grave !)

Faire un mauvais diagnostic est couteux !

Un diagnostic incorrect entraîne des frais supplémentaires : traitements inutiles, hospitalisations prolongées, et potentiellement des procédures coûteuses basées sur une hypothèse erronée.

Dans le contexte d’une clinique privée, ces coûts s’ajoutent à la charge financière du patient ébranlant sa confiance et celle de son environnement.

L’impact sur la réputation professionnelle

La médecin, ayant fait un mauvais diagnostic, doit faire face à des conséquences professionnelles, telles que la perte de confiance de ses collègues et de son hiérarchie.

Le risque de litiges juridiques augmente, affectant non seulement la médecin en question, mais aussi l’institution dans son ensemble.

La pyramide de décision du médecin

Chaque médecin pour prendre une décision va s’appuie sur des données issues de sa formation et de son expérience

Au fur et à mesure de nos études et de notre pratique, on constitue une pyramide :

Tout en bas de cette pyramide, c’est notre formation, c’est la base de la pyramide, car c’est la plus large.

Cette formation est issue de nos études de médecine et de notre formation médicale continue.

Ensuite vient l’expérience.

Cette dernière est plus ou moins large que la brique formation, et dépend des années de pratique du médecin.

Et enfin vient la décision, elle dépend largement de notre expérience professionnelle qui elle-même dépend de notre formation médicale.

Regardez le cas de notre médecin généraliste (à gauche) et de notre médecin spécialiste (à droite, moi en l’occurrence 🙂 )

Le médecin de droite a plus de formation, et plus d’expérience, ce qui lui a conduit à faire le bon diagnostic (embolie pulmonaire).

Par contre, le médecin à gauche à moins de formation et moins d’expérience, ce qu’elle a conduit à faire un mauvais diagnostic (syndrome coronarien).

Décision = formation + expérience

Ok, on comprend les conséquences directes d’avoir fait un mauvais diagnostic dans ce cas particulier.

Mais qu’en est-il pour l’interprétation de l’ECG “en général” ?

Quelles sont les conséquences si je n’apprends pas l’interprétation de l’ECG ?

Imaginons que j’ai des connaissances sur l’électrocardiogramme qui remontent à la période des études de médecine, ou qui remontent à un atelier ECG d’un ou de deux jours.

J’ai des connaissances qui me permettent de savoir si le rythme est sinusal, de calculer l’axe du cœur, de détecter un QRS large…

… Bref, reconnaître un tracé ECG normal.

Par ailleurs, je ne peux pas faire le diagnostic avec précision des grandes urgences cardiaques et/ou métaboliques.

Que peut-il alors se passer ?

La plupart des médecins dans cette situation optent pour la solution suivante :

« À chaque fois que je détecte un ECG « douteux » je demande un avis de cardiologie ».

L’avis d’un cardiologue me permet d’une part d’éliminer tout risque de cardiopathies graves, et d’autre part, j’apprends au fur et à mesure l’interprétation de l’électrocardiogramme.

C’est une méthode de travail qui peut fonctionner.

… Mais !

Le risque encouru avec cette méthode de travail, c’est qu’un jour, vous aurez une urgence extrême qui ne peut pas attendre le temps d’un avis de cardiologie.

… VOUS DEVEZ FAIRE LE DIAGNOSTIC SUR PLACE !

Imaginez la situation suivante :

Vous avez un patient qui arrive avec une syncope, cette dernière n’est pas constante, mais ces deux derniers jours, elle est de plus en plus fréquente.

Vous faites un ECG, vous détectez une bradycardie, mais rien de plus.

Vous faites une glycémie, elle est normale.

Vous pensez alors à un problème neurologique, peut-être un accident ischémique transitoire ? un AIT ?

Vous envoyez le patient pour faire une TDM cérébrale et…

… Le patient fait un arrêt cardiaque en cours de chemin !

C’était un Bloc auriculoventriculaire (BAV) de troisième degré syncopal !!!

C’est un véritable drame…

Le pire…

Ce drame était évitable !

Si vous aviez pu faire le diagnostic de ce BAV, vous auriez fait augmenter la fréquence cardiaque avant d’envoyer le patient pour une montée de sonde…

… et vous sauvez votre patient !

Ainsi, la méthode « je détecte l’ECG normal et j’envoie tous ECG douteux pour avis de cardiologie » est une méthode à risque pour votre patient.

… Pire : c’est DANGEREUX DE NE PAS POUVOIR INTERPRÉTER L’ECG.

De plus, penser au coût en perte de temps et d’argent engendré par cette méthode de travail.

Mais alors, quelle est la solution ?

Comment faire pour enfin pouvoir interpréter correctement l’ECG ?

C’est simple : il faut de l’expérience !

Mais comment acquérir de l’experience ? Il faut des années et des années de pratique !

Oui c’est vrai….

Mais imaginons que vous pouvez faire autrement !

imaginez que vous pouvez « voler » cette fameuse brique de l’experience !

Que vous pouvez « hacker » le système !

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